En juin 2006, le GCLR explore une partie du massif de la Séranne dans le département de l’hérault. Ce massif est constitué d’une roche vieille de 145 millions d’années qui s’est formée sur une barrière de corail. Il s’étend aujourd’hui sur plus de 25 km entre Brissac et Arboras. Son plus haut sommet, le Roc Blanc, culmine à 940 mètres d’altitude. Au-dessus du village de Saint-Jean de Buèges, la strate calcaire marquée par la tectonique et l’érosion surplombe la vallée verdoyante de la Buèges.

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De nombreuses cavités naturelles y ont été répertoriées. Cette année-là, Vincent PRIÉ et Vincent RUFRAY réalisent le suivi et comptage de la grotte de la Séranne. La galerie principale ne présente aucune trace de fréquentation importante. Seulement quelques minioptères de Schreibers ont été observés. Il faut descendre un puits de 21 mètres pour découvrir une salle jonchée de guano dont deux tas importants.

pierrier ours topo ours

 

 

 

 

 

 

Depuis 2006, aucun membre du GCLR n’y est retourné jusqu’à ce 17 avril 2013 ! Après une ascension d’une heure à travers la végétation puis au milieu d’un pierrier de 400 mètres de dénivelé, nous accédons afin au porche de 4 x 5 mètres. Une exploration rapide nous permet d’observer quelques grands Rhinolophes à l’entrée de la grotte puis une trentaine de Rhinolophes Euryales dans la salle du fond accessible par une chatière. Nous n’avons plus le temps de descendre le puits de 21 mètres, il faudra revenir.

L’heure du réveil des chiroptères approche, nous installons le matériel à l’entrée de la cavité (cannes, filets, EM3 …)  et nous nous apprêtons à les compter en sortie de gite. Au final, nous avons 40 Rhinolophes Euryales, 5 Minioptères de Schreibers et 5 Grands Rhinolophes.

ours em3 ours

Vers minuit, nous quittons le site sans avoir trouvé de colonie importante de minioptères mais avec la ferme intention d’y revenir en période de reproduction, de swarming et d’hibernation.

Blandine CARRÉ,

Raphaël COLOMBO

et Isabelle SCHMIDT